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Portrait de Caroline Pochart, stagiaire de l'école du Louvre au Musée pendant 3 mois (fév-mai 2013)

Caroline, quel est ton parcours?

J'ai d'abord fait un bac littéraire, puis une classe prépa littéraire à Nantes avec une option histoire/histoire de l'art. Ces études m'ont permis de rentrer directement en L3 en histoire/histoire de l'art à l'Université de la Sorbonne à Paris. Et avec ce diplôme en poche j'ai réussi à intégrer l'Ecole du Louvre en Master 1. J'achève cette année le Master 2 professionnel option "médiation culturelle".

Comment en es-tu venue à faire ses études?

Mes parents m'ont toujours amenée visiter les musées et les monuments, j'ai grandi dans ce milieu culturel, artistique et littéraire, c'est quelque chose de très naturel chez moi. Puis au collège, j'ai eu une prof qui m'a parlé de l'Ecole du Louvre en décrivant les études qu'on y faisait. Cela m'a paru tellement intéressant que c'est devenu un objectif pour moi d'y entrer. Je me suis très vite orientée vers l'option "médiation culturelle" car c'est le dispositif dans les musées qui permet de partager, d'échanger avec le visiteur tout en désacralisant ce lieu culturel qui peut être perçu comme élitiste.

Pourquoi avoir choisi le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie comme lieu de stage?

C'est un peu par hasard, j'avais envie de faire mon stage en dehors de la France métropolitaine. J'avais repéré qu'il existait un partenariat entre l'Ecole du Louvre et le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie, et je me suis dit pourquoi pas. Les conditions et les missions proposées étaient très intéressantes. Avec en plus l'avantage de faire mon stage dans un lieu en pleine rénovation et proche de la réouverture. Ma priorité dans le choix de mon stage était l'intérêt des missions, et ce que proposait le musée correspondait tout à fait à mes attentes. Mais pour être honnête, je ne connaissais rien au monde maritime!

Quel est ton sujet de stage?

A la demande de Valérie Vattier, la directrice du Musée, je me suis consacrée à l'accueil des croisiéristes. Valérie a bien senti qu'il y a ce public potentiel à conquérir ici. J'ai d'abord fait une étude de l'existant sur l'accueil actuel des croisiéristes à Nouméa. Ce qui m'a permis de faire un diagnostique, j'ai rencontré les professionnels du tourisme, les transporteurs également pour voir ce qui était proposé. J'ai ainsi pu évaluer les spécificités de ce public et quelles étaient leurs pratiques touristiques, leurs attentes. A partir de là j'ai essayé d'élaborer des outils pour les attirer et les accueillir au Musée maritime dès sa réouverture.

Quels sont à ton avis les atouts du musée pour attirer les croisiéristes?

La situation géographique, être à deux pas de la gare maritime est un atout majeur. Puis, bien sûr, la rénovation du musée avec une muséographie plus moderne et dynamique, cette nouvelle exposition permanente va forcément plaire et pas uniquement aux croisiéristes! Cela s'inscrit d'ailleurs bien dans la volonté du musée d'être toujours dynamique, d'être un élément moteur de la vie culturelle calédonienne.

Et les difficultés éventuelles?

La spécificité du thème maritime peut être éventuellement un frein, l'appellation "musée" peut rebuter certains croisiéristes qui iront plus facilement à l'aquarium ou au parc forestier. Les abords du musée ne sont pas très engageants, mais ceci relève davantage de l'aménagement portuaire que du musée même.

Qu'as-tu appris lors de ce stage?

Tellement de choses! D'un point de vue professionnel c'est la première fois que je travaille dans un musée. J'avais acquis une expérience de guide à Laon qui est une cité médiévale en France dotée d'une cathédrale et de très longs souterrains et j'avais également travaillé au sein du service d'architecture et du patrimoine de cette ville, ma mission était d'aider à organiser les journées du patrimoine. Au musée, j'ai trouvé passionnant de voir l'évolution du chantier et de découvrir tous les acteurs, les problématiques....de l'écriture des textes, leur correction, l'évènementiel, l'éclairage jusqu'au carrelage des toilettes, rien n'est à négliger!

J'ai aussi apprécié de me pencher sur un public en particulier, d'évaluer ses attentes, ses goûts. D'autant plus quand il s'agit majoritairement de croisiéristes australiens! Un public dont on n'entend pas forcément parler en métropole! Et puis sur le plan personnel c'est incomparable de découvrir une autre culture, même si on est dans un milieu francophone, ce pays reste tout de même très dépaysant, car les manières de travailler, les relations humaines ne sont pas identiques. Et j'ai fait des rencontres très enrichissantes.

Quels sont tes plans pour la suite?

Dans l'immédiat je pars 10 jours en Nouvelle-Zélande juste après mon stage! Ensuite, je vais écrire mon mémoire et le soutenir. En fait j'aimerais étoffer davantage mon expérience et trouver d'autres stages. Même si je réside à Paris, je reste très mobile et je n'exclus pas en fait une expérience à l'internationale, toujours dans le monde des musées et de la culture. Je voudrais avant tout travailler avec et pour un public.

Merci Caroline et bonne continuation!

 

CarolinePochart2013