Les disparus de la Monique sont toujours présents dans nos mémoires. Nous ne les avons pas oubliés, mais la disparition tragique du caboteur reste toujours un mystère. Une nouvelle stèle commémorative a été inaugurée à Tadine (Maré), le 31 juillet 2013, en présence des hautes autorités coutumières, du Haut-Commissaire de la République, du Maire de la commune de Maré... Nous y étions invités.

Des discours, une jetée de fleurs, le chant de la Monique et des danses ont rappelé, qu’il y a 60 ans jour pour jour, à 14 heures, la Monique quittait son mouillage de Tadine avec 126 personnes à bord.

Si ce drame est toujours présent dans la mémoire calédonienne, la projection des documentaires de Vincent Pérazio sur la Monique (France Ô et dans l’émission « Thalassa » de France 3), en début d’année 2013, a ému les téléspectateurs européens. L’un deux, Eric Bauthier, collaborateur belge à la revue française de modélisme naval RC Marine, s’est intéressé à ce drame et a rédigé un bel article dans la revue n° 228 de mars-avril 2013. Les plans du navire n’ayant pas été retrouvé, il a sollicité un de ses amis, modéliste de talent, qui a les reconstitués à partir de photos et des quelques éléments dont nous disposions.

Une hypothèse du naufrage est émise par René Lefèvre : « de par son chargement mal réparti, la Monique accuse une gîte sur bâbord. Sachant que le navire possède deux moteurs, si celui de bâbord tombe en panne, alors que l’équipage n’a pas le temps de s’en rendre compte, le moteur tribord va accentuer le phénomène qui se combine avec un franc bord déjà dangereux. Il est facile de comprendre que l’eau va submerger le bateau en entraînant un échouage probablement rapide. »

Et Eric, d’ajouter : « Ce phénomène s’est révélé sur le premier bateau radiocommandé de l’auteur, alors adolescent, au centre de gravité bien trop élevé, dont une hélice était bloquée par des algues. La maquette ne chavira pas mais sa gîte était importante. »

mon60ans1 mon60ans2 mon60ans3 mon60ans4 mon60ans5 mon60ans6