L'Aventure est une corvette en bois de 43m de long de la marine nationale française ayant sombré sur un récif au nord-est de l’île des Pins le soir du 28 avril 1855.

Le navire doit se rendre à Tahiti, et le 24 avril 1855 l’Aventure quitte l’ile des Pins et fait route vers Maré. A proximité de cette île ordre est donné de tirer des bords en direction de Tahiti. Dans la nuit du 27 au 28 avril, à cause d’une erreur de navigation, le navire talonne sur un récif au nord est de l’île des pins. Les 255 membres de l'équipage furent tous rescapés. L’équipage a rapidement été évacué sur Nouméa, sauf 40 hommes qui sont restés pour terminer la récupération du matériel. Ils établirent un campement de fortune à proximité de deux cases sur la plage voisine d'Oupé. L'équipage fut aidé par les habitants, surtout pour les vivres. Les naufragés vivront un mois sur cette plage.

Les premières traces de l'épave de l'Aventure sont repérées le 8 juillet 1975 sur le récif en face de la plage d'Oupé. Il est d'ailleurs nommé « récif de l'Aventure » suite à ce naufrage. Lors de cette campagne, des débris de métal, un fémelot, un canon et des ancres sont retrouvés par 20m de fond. Une partie de ce matériel est conservée et exposée au Musée Maritime.

Ainsi, à l'initiative de Fortunes de Mer Calédoniennes et de l'association métropolitaine Arkéotopia, une nouvelle campagne de recherches sous-marine sur l'épave sera organisée du 12 au 22 juillet 2018. C'est autour de deux catamarans et un bateau à moteur contenant le matériel nécessaire (suceuse, outils de relevé et de photographie) que s'articulera cette mission en autonomie complète. Pour Arkéotopia, ce sera l'occasion de faire un travail sur la mémoire des lieux en espérant comprendre comment les naufragés ont pu survivre sur la plage pendant plus d’un mois. Pour Fortunes de Mer Calédonienne, dont la dernière visite de l'épave remonte à plus de dix ans, les objectifs seront multiples. Il est prévu de réaliser une bonne couverture photographique et vidéo de l'épave, d'en établir un plan et d'évaluer son potentiel archéologique. Enfin, le dernier objectif sera de récolter de nouveaux objets pour éclairer l'histoire du navire, le quotidien à bord et d'enrichir les collections du musée.

Anthony Reiff