Il y a 40 ans, dans la nuit du 29 au 30 mars 1979, l’Ile de Lumière, un cargo de 90 mètres de long, quitte le port de Nouméa pour partir au secours de dizaines de milliers de Vietnamiens fuyant les persécutions du nouveau régime communiste. Entassés sur des embarcations de fortune, chassés de tous les ports, violentés et victimes de pillages, des enfants, des femmes et des hommes, menacés de famine et d’épidémie, périssent par milliers au large de la Malaisie.
Dès 1978, un extraordinaire élan de solidarité touche la France et la Nouvelle-Calédonie et le Dr Bernard Kouchner, aux côtés de nombreuses personnalités, contribue à mobiliser l’opinion publique afin de monter une opération de secours humanitaire. Mais rien n’aurait pu se faire sans le concours de Michel Cordier, armateur de la Compagnie des Chargeurs Calédoniens qui, pendant presque un an, va mobiliser un des navires de sa flotte pour les besoins de cette opération. François Herbelin, le jeune commandant de l’Île de Lumière, et les 16 membres de son équipage que rien ne prédestine à une telle aventure, acceptent humblement de participer à ce défi.
Transformé en navire-hôpital, l’Ile de Lumière quitte Nouméa fin mars 1979 en direction de Poulo Bidong, une minuscule île de Malaisie d’environ 1 km2 où s’entassent plus de 40 000 réfugiés vietnamiens dans des conditions sanitaires épouvantables. Lors d’une escale intermédiaire à Singapour, le cargo a pris à son bord l’équipe médicale, dont Bernard Kouchner et Bernard Rousseau, chirurgien à Nouméa, ainsi que des journalistes qui relateront le combat mené jour après jour pour lutter contre ce drame humain.
De retour à Nouméa le 7 février 1980, après avoir soigné et sauvé plusieurs milliers de boat-people vietnamiens, l’Ile de Lumière aura accompli une mission humanitaire sans précédent.
En vue d'une prochaine exposition temporaire, le musée maritime lance un appel à témoignages! Si vous, ou vos proches, avez vécu cet événement merci d'envoyer votre mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou d'appeler le 28-68-21.
19 août 1943...
Disparition du sous-marin japonais I17 dans les eaux calédoniennes
Le 19 août 1943, au coeur de la Seconde Guerre mondiale, le sous-marin japonais I17 en mission de surveillance est bombardé par les forces alliées au sud du phare Amédée, en Nouvelle-Calédonie. Terriblement endommagé, il disparaît à jamais à environ 1000 mètres de profondeur avec à son bord 97 marins japonais.
Le 28 juillet 1942, dans le contexte tendu de la Guerre du Pacifique, les autorités portuaires guettent en vain l'arrivée du Cagou, minéralier à vapeur de la Société Le Nickel commandé par Gabriel Busiau. Parti quatre jours plus tôt du port de Sydney, il doit livrer au quai de Doniambo le charbon nécessaire au fonctionnement des fours de l'usine de nickel. Mais le navire n'atteindra jamais sa destination, le sort ayant placé sur sa route le sous-marin japonais I-175...