L'équipe du Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie a été invitée à effectuer une visite sur le câblier Île de Ré le 15 sept 2010.
L'Île de Ré est un câblier, basé à Nouméa, qui sillonne tout le Pacifique Sud Ouest. Il a tout récemment mis en place les câbles optiques reliant la Nouvelle-Calédonie et l'Australie permettant à la Nouvelle-Calédonie d'avoir un accès Internet haut débit. De la même façon il a également relié la Polynésie à Hawaï. Une fois la pause des câbles faite, il a pour mission de maintenir l'infrastructure. Si un opérateur signale une défaillance d'un câble, il doit dans les 12 heures pouvoir appareiller puis localiser la panne et la réparer.
Les câbles optiques installés sont de différents diamètres en fonction de la profondeur à laquelle ils se trouvent (de quelques centimètres à plusieurs milliers de mètres) et également de leur utilisation. Sur la photo de gauche vous pourrez distinguer les différents câbles utilisés dans le Pacifique Sud. L'Île de Ré peut transporter jusqu'à 7000 km de câbles. D'où l'existence d'énormes cuves qui font plus de 6 mètres de haut sur lesquelles s'enroulent ces km de câbles.
Ce câblier est équipé d'un robot sous marin de type ROV (Remote Operated Vehicule). Grâce à ce robot, l'Île de Ré parfois est amené à intervenir sur des recherches sous marines, comme par exemple la recherche d'épave d'avion suite à un crash (ce fut le cas pour l'avion d'Air Moorea qui s'est abîmé en mer en 2007). L'association Fortunes de Mer a justement sollicité l'assistance de l'Île de Ré pour vérifier l'anomalie sous marine que l'association avait détectée sur les sonars latéraux embarqués sur l'Alis lors de leurs dernières recherches pour localiser l'épave de la Monique.
L'Île de Ré emploie une soixantaine de personnes (marins, ingénieurs, techniciens).
Portrait de Charlotte Gleize, stagiaire de l'Ecole du Louvre
Charlotte a rejoint le Musée Maritime en Août 2010 pour un stage de 2 mois sur l'inventaire de la collection du camp des Français, partie archéologie terrestre de la prestigieuse collection La Pérouse. Son stage va s'achever, nous recueillons ses impressions juste avant son départ pour la métropole.
Charlotte, quel est ton parcours?
J'ai commencé par faire une double licence en Histoire et en Archéologie à l'Université de Provence puis j'ai entrepris un Master recherche en Histoire. A l'issue de ce master j'ai souhaité intégrer la 4ème année de l'Ecole du Louvre pour obtenir un Master en muséologie afin de me spécialiser dans le domaine de la culture et du patrimoine. A l'Ecole du Louvre j'ai choisi la spécialisation "Objet" car cela concerne davantage le traitement des oeuvres (peintures, objets archéologiques, sculpture..) ainsi que l'étude, la conservation, la restauration et leur mise en valeur. Ce qui rejoignait ma formation d'origine en archéologie.
Juste avant de nous rejoindre tu étais en Grèce?
Oui j'ai fait un stage à Delos, une petite île des Cyclades près de Mykonos. C'est par l'intermédiaire de l'Ecole Française d'Athènes que je participe à ce chantier de fouilles. Le chantier se situe dans un des sanctuaires d'Aphrodite qui date de l'époque hellénistique(323 av JC -31 av JC)
Tu as fait un stage de 2 mois pour inventorier les objets du Campement des Français de la collection La Pérouse. Pourquoi avoir choisi ce stage ?
Lors de ma 2ème année de master recherche, j'ai pu étudier des objets antiques de collection sous marine de l'époque hellénistique en Méditerranée . Cela m'a bien plu, je me suis livrée à l'étude d'épaves, de routes maritimes, de cargaisons etc... Lorsque j'ai vu l'annonce pour le Musée de l'Histoire Maritime j'ai pensé que cela serait intéressant de voir une collection sous marine d'une autre époque et d'un autre lieu géographique.
Connaissais-tu la Nouvelle-Calédonie avant ?
Non mais après avoir vu l'annonce, je me suis renseignée. J'ai d'ailleurs vu Elise, la précédente stagiaire de l'Ecole du Louvre, ainsi que Claire Merleau Ponty, professeur à l'Ecole du Louvre et chargée des Relations Internationales qui nous a transmis l'annonce. J'ai rencontré aussi des personnes qui avaient vécu en Nouvelle-Calédonie plusieurs années et qui m'ont parlé de leur expérience. Cela m'a vraiment donné envie de venir.
Qu’as-tu appris lors de ce stage ?
J'ai découvert du matériel d'une tout autre époque. Par exemple la vaisselle est complètement différente. Dans la collection La Pérouse la porcelaine est prépondérante alors que dans l'antiquité elle est inexistante. J'ajouterai aussi la découverte de tous ces objets de navigation de l'époque des grandes expéditions. Véronique m'a initié sur les voyages maritimes et scientifiques du 17ème siècle.
Qu’aurais-tu aimé faire et que tu n’as pas pu faire au cours de ce stage ?
J'aurais aimé plonger pour voir les épaves! J'ai néanmoins pu faire de la prospection aérienne aux environs de la barrière de corail grâce à Jean Paul Mugnier qui m'a gentiment fait faire un tour en avion. Nous avons pu ainsi survoler deux épaves l'Ever Prosperity et le Snark.
Quels sont tes projets ?
Je souhaiterais rester dans le domaine du patrimoine et de l'archéologie. Ce qui n'est pas évident actuellement.
Merci Charlotte et bonne continuation!
Remise de la médaille de l'ordre du mérite maritime à Valérie Vattier
Valérie Vattier, directrice du Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie, a été décorée de la médaille de chevalier dans l'ordre du mérite maritime. Valérie a été récompensée pour son dynamisme et son investissement au sein du Musée Maritime depuis son arrivée en 2002.
La médaille lui a été remise par Michel Beaumont, officier de l'ordre du mérite maritime et membre des associations Salomon et Fortunes de Mer.
Jean Paul Mugnier, vice président de l'association du Musée Maritime, était également présent pour remercier Valérie pour tout ce qu'elle a su apporter au musée.
A cette occasion une dédicace du livre le "Phare Amédée : lumière de Paris et de Nouvelle-Calédonie" dont Valérie Vattier est co-auteur a eu lieu.
LE PHARE AMEDEE : LUMIERE DE PARIS ET DE NOUVELLE-CALEDONIE
Co-édité par le Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie et Point de Vues
Après avoir obtenu le grand prix du salon international du livre insulaire d'Ouessant, puis le Grand prix des Nickels de l'initiative, le livre Phare Amédée vient d'être médaillé par l'Académie de Marine de Paris.
Valérie Vattier, directrice du Musée Maritime de Nouvelle-calédonie, et Vincent Guigueno, historien, nous proposent une visite guidée du lieu emblématique de Nouvelle-Calédonie le Phare Amédée. Cette tour métallique de 45 mètres de haut est considérée comme le deuxième plus haut phare de ce type au monde.
Découvrez l'histoire de son implantation à l'autre bout du monde. Imaginé, construit, assemblé à Paris, le phare est démonté et transporté en pièces détachées en Nouvelle-Calédonie. La tour est alors remontée tel un "Meccano" sur un îlot de la barrière de corail qui protège le lagon.
C'est une invitation à un voyage au XIXè siècle, siècle où l'architecture métallique s'épanouit, les ingénieurs-architectes ont l'ambition d'embrasser le progrès des sciences et des techniques, les constructions des phares se multiplient sur toutes les mers du monde. Considéré comme une prouesse technique, la maquette et les plans sont présentés à l'exposition universelle de Londres en 1862.
Phare d'exception, de par son incroyable histoire, son site et son architecture, le phare Amédée a été source de très nombreux documents d'archives parfois inédits, lettres, cartes, plans, photographies dont cette publication s'est largement nourrie.
Ce livre est en vente dans les librairies et à l'annexe du Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie située au 42 av James Cook, dans la zone portuaire de Nouville, face à l'Ecole des Métiers de la Mer. Pour plus de renseignements contacter le 28-68-21.
Portrait d'Hélène Lalie, stagiaire de l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC), juin 2010
Hélène effectue un stage de 3 mois au Musée Maritime pour nous aider dans l'inventaire de nos collections. Avant son départ, nous avons souhaité vous la présenter.
Hélène, quel est ton parcours?
Je suis étudiante à l'UNC en Master 1 "Arts, Lettres et Civilisations" avec une spécialité en histoire du Pacifique. Je fais partie de la première promotion de ce master qui s'est ouvert cette année.
Pourquoi avoir choisi ces études?
Ce qui m’intéresse concerne tout ce qui touche au patrimoine et au passé de la Nouvelle Calédonie. J’ai d’ailleurs effectué un stage de 3 semaines sur le site de l’ancien village minier de Tiébaghi, où, avec 8 étudiants nous avons commencé un travail d’inventaire des objets et des archives du village minier. Inventaire non fini qui reste à poursuivre.
Tu fais un stage de 3 mois pour nous aider dans notre inventaire. Pourquoi avoir choisi ce stage?
Ma directrice de mémoire, Mme Pannoux, qui est aussi mon professeur d’histoire ancienne et de patrimoine calédonien, a reçu un mail de Valérie Vattier qui cherchait un étudiant en histoire pour l’inventaire du Musée Maritime. Cela m’a tout de suite intéressée car cela concerne un patrimoine, le patrimoine maritime, que je n’avais pas eu l’occasion d’aborder lors de mes études.
Tu parles d'un mémoire, peux tu nous dire quel est le sujet de ce mémoire?
"Les villages miniers : lieux d'interculturalité ou d'altérité", je dois soutenir mon mémoire de Master en septembre ou en octobre.
Connaissais tu le Musée Maritime de Nouvelle-Calédonie avant?
Je le connaissais de nom mais je ne l'avais jamais visité. Lors de ma formation à l'UNC, nous avons effectué une visite au Musée territorial de la Nouvelle-Calédonie et je vais régulièrement au centre culturel Tjibaou pour effecteur des recherches, mais nous n'avons jamais eu l'occasion d'aller au Musée Maritime.
Qu'as tu appris lors de ce stage?
J’ai découvert l’histoire maritime de la Nouvelle-Calédonie au travers des objets et de leurs épaves qui se sont échouées au large de la Calédonie. J’ai également vu l’envers du décor du musée : comme le musée est fermé pour réaménagement, j’ai aidé à vider les vitrines d’exposition et à rapporter les objets au dock pour les inventorier. J’ai aussi appris à marquer du verre car une énorme collection provenant de l’Isabella est en verre. J’ai également appris à identifier des objets concernant l’équipement de bord d’un navire : réa, fémelot, aiguillot, compas etc…
Qu'aurais tu aimé faire lors de ce stage que tu n'as pas pu faire?
Malheureusement je ne verrai pas la fin de l'inventaire, car il y a des milliers d'objets et nous sommes encore loin d'avoir fini. Je ne verrai donc pas les objets de toutes les épaves. Comme chaque épave concerne une époque particulière de la Nouvelle-Calédonie et donne un aperçu de l'époque, je regrette de ne pas être là jusqu'au bout pour avoir une vue d'ensemble de toutes les collections.
Que souhaiterais tu faire par la suite?
Je suis dans une période de doute concernant la suite de mes études. Si je continue cela veut dire que je me lance dans une thèse, autant dire quelques années d'études encore. En fait ce stage à plein temps m'a vraiment donné envie de me lancer dans la vie active. J'aimerais bien pouvoir travailler dans le domaine du patrimoine de la Nouvelle-Calédonie, un musée justement!
Merci Hélène et bonne continuation!