Exposition permanenteMoniqueBannière principaleMission BonbonsAventure sous la mer

Le musée maritime de Nouvelle-Calédonie et les associations Salomon et Fortunes de Mer Calédoniennes vous souhaitent une excellente année 2021.

Nous vous proposons un voyage inoubliable au musée! Profitez des vacances pour le découvrir, le musée est ouvert tout l'été du mardi au dimanche de 10h à 17h!

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Le site de référencement touristique américain Tripadvisor a décerné au musée maritime de Nouvelle-Calédonie la plus haute distinction, le prix Travelers’ Choice 2020!

Merci à nos nombreux visiteurs qui par leurs témoignages toujours très positifs ont permis au musée de recevoir cette récompense ! Nous sommes heureux de la partager avec vous!

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Bonne nouvelle !

"L'aventure sous la mer" notre projet de création d’une application numérique retraçant le parcours d’un objet archéologique, de sa découverte jusqu’à son exposition au musée a été pré-sélectionné dans le cadre de l’opération « Budget participatif » ! Maintenant, c’est à vous de décider de la suite ! N’hésitez pas à vous inscrire sur (ce lien) et à voter pour votre musée préféré  ! Attention .. vote réservé aux résidents de la province Sud. Nous comptons sur votre soutien ! 

https://www.province-sud.nc/budweb/bud/project/Project/8a8186a672494cc10173137aab2a0279

ProjetParticipatif

Pour célébrer la journée international des droits de la femme de ce 8 mars, nous vous invitons à découvrir le portrait peu commun d'une femme lamaneur.

Isoline Viratelle est une figure calédonienne bien connue. Depuis quelques années, elle a repris l'entreprise Viratelle, une société de lamanage que son père a montée. Baignée dans ce milieu maritime depuis son enfance, cette femme hors du commun a tout naturellement choisi d'évoluer dans cet univers très masculin et très physique. Et elle ne s'en laisse pas conter !

Isoline, vous êtes dirigeante de la société Viratelle, une entreprise de lamanage. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

Quand un des navire approche du port de Nouméa, mon équipage et moi-même le rejoignons avec notre chaloupe. Les marins nous jettent alors leurs aussières* que nous attrapons pour les amener jusqu’au quai. Le navire peut ensuite être amarré en toute sécurité. Le lamanage, c’est toute cette manoeuvre!

*gros cordage servant au remorquage ou à l’amarrage des navires

Avec quels types de bateaux travaillez-vous ?

Avec des petits ou des gros comme des pétroliers, des paquebots de croisière ou des porte-conteneurs. Près d’eux, on se sent bien petits ! C’est très physique comme métier, on se lève très tôt et c’est dangereux quand il pleut, mais nous avons l’habitude. Il faut monter sur les coffres d’amarrage pour accrocher les aussières et on peut glisser. Sur les gros bateaux, nous devons être au moins trois, car parfois les câbles peuvent être lourds à tirer, surtout s’ils sont immergés. Souvent les paquebots se servent de la touline* qui n’est pas toujours facile à lancer et à attraper lorsqu’il y a du vent. Une fois la touline en main, nous devons ensuite la tirer vers nous pour faire venir l’aussière.

* lance-amarres formé d’un cordage fin, à l’extrémité duquel est fixé un nœud en forme de boule

Quelles sont vos activités au sein de la société ?

Je fais un peu de tout, capitaine, matelot. Cela ne me dérange pas de prendre tous les postes.

Comment êtes-vous perçue dans ce milieu très masculin ?

Vu que je suis capable de tout faire, les hommes ne peuvent pas venir me dire de me taire sous prétexte que je ne sais pas faire. Je ne dirige pas la société de mon bureau ! Quand il faut mettre la main au fond de la cale, j’y vais. Et ils savent que je suis capable de le faire !

Vous êtes tombée dans le bain maritime bien jeune. Est-ce que votre vocation vient de votre père, Emile Viratelle, qui a monté l’entreprise ?

Oui, on a toujours été dedans. J’ai commencé à travailler avec mon père il y a bien longtemps. Quand on allait à l’école, on lui donnait la main déjà, même à 18, 19 ans quand je travaillais chez un comptable. Moi et mes frères, on l'a toujours aidé. Nous étions les petits mousses, les petits matelots. Et cela remonte loin parce que mon père faisait le service de transports de passagers lorsque Nouville était encore l’Ile Nou.

Tout le monde aidait dans la famille, mon grand-père maternel aussi. À une période, mon père a été malade et il a fallu qu’il parte en Australie pour se faire soigner. Mon grand-père l’a alors remplacé, aidé de mon oncle et de mon frère aîné. Maintenant dans le milieu maritime, il ne reste plus que mon petit frère, le dernier, et moi.

Votre père assurait aussi une navette entre l’Ile Nou et Nouméa dont beaucoup de Calédoniens se souviennent. Quand a-t-elle circulé ?

Mon père avait déjà cette activité de transport avant que je naisse. Il a commencé à faire l’Ile Nou/Nouméa avec son 1er bateau le Nice il me semble. Il l’avait eu par M. Lafleur qui lui avait donné la main pour démarrer. Puis il y a eu la Marcelle, et bien après le Patonga. Ce bateau venait d’Australie, il naviguait sur une grande rivière qui s’appelait Patonga, d’où son nom.

Auriez-vous un souvenir ou une anecdote à raconter ?

Oui, j’en ai une qui me vient à l’esprit et qui est liée aux dangers de notre métier. Avec mon matelot, nous étions arrivés près d’un bateau mais sa marche arrière ne fonctionnait plus. Donc automatiquement l’équipage a lâché la pioche* pour éviter de rentrer dans le quai.Mais il l’a lâchée sans me prévenir ! C’est tombé à un mètre derrière mon bateau…En général, je fais très attention à ne pas être sous l’ancre. Je me positionne à côté mais parfois, je ne peux pas faire autrement et c’est vraiment une hantise car si on prend une « pioche » sur le bateau, on part au fond avec !

*nom familier pour désigner l’ancre

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En avril 1768, à l’âge de 40 ans, James Cook (1728-1779) est choisi par l’Amirauté pour entreprendre un premier voyage de circumnavigation dont les objectifs sont d’observer à Tahiti le transit de Vénus et de trouver l’hypothétique continent austral.

Jugé plus pratique et plus maniable, l’Amirauté choisit de confier à l’officier britannique le Earl of Pembroke, un ancien charbonnier lancé en 1765 dans le port de Whitby qui est renommé Endeavour ("effort" en français). Le trois-mâts carré, long de 29,80 m et jaugeant 368 tonneaux subit quelques aménagements pour en faire un navire d’exploration solide et fiable.

Le capitaine Cook embarque à son bord 94 hommes pour un voyage qui va durer 3 ans. A la demande de la Royal Society, il reçoit à son bord plusieurs scientifiques, parmi eux Charles Green, l’astronome, qui observera le passage de Vénus devant le soleil. S’ajoutent également deux naturalistes chargés de collecter et inventorier les nouvelles espèces rencontrées, Joseph Banks, fortuné botaniste anglais de renom, et Daniel Solander, botaniste suédois. À leurs côtés, l’artiste Sydney Parkinson produira des dessins qui illustreront par la suite le récit du voyage.

James Cook quitte Plymouth le 26 août 1768. Il passe par le Cap Horn et se rend à Tahiti où il effectue l’observation de l’éclipse. Il découvre ensuite des îles qu’il nomme îles de la Société, en l’honneur de la Société géographique de Londres. Poussant plus vers le sud il accoste en Nouvelle-Zélande et cartographie l’île, tout en observant avec précision ses habitants, les Maoris. Puis il se rend sur la côte est de la Nouvelle-Hollande dont il démontre qu’elle est séparée de la Nouvelle-Guinée. Il prend possession de ces terres au nom du roi d’Angleterre et revient en Angleterre le 12 juillet 1771.

Mais l'histoire du navire ne s'arrête pas là! En 1778, l'Endeavour renommé Lord Sandwich, est utilisé pour transporter des troupes britanniques lors de la guerre d'indépendance des Etats-Unis. Il est alors coulé par l'Amirauté avec 12 autres navires au large de Rhode Island pour bloquer la venue des navires venant à l'aide des Américains.

La réplique de l’Endeavour, fidèle à l’original, permet de découvrir les conditions de vie à bord d’un navire d’exploration du 18ème siècle. Le logement de l’équipage sur le pont, la cuisine, la grande cabine du capitaine ainsi que celles des scientifiques sont refaits à l’identique. Si vous souhaitez avoir un aperçu du navire, vous pouvez effectuer une visite virtuelle sur le site de l’Australian National Maritime Museum de Sydney :

https://www.sea.museum/anmm_files/VirtualEndeavour/Virtual-Endeavour.html