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Portraits et Témoignages

Cette rubrique vous offre un choix de témoignages ou de portraits audio de personnages contemporains
de Nouvelle-Calédonie racontant leur histoire et leur vécu sur un sujet maritime.
Pour plus de clarté,  vous pouvez écouter les témoignages tout en les lisant.
Cet espace est évolutif et sera progressivement alimenté par de nouveaux récits.

Juillet 2011…

Je suis président du Musée Maritime depuis plus d’un an maintenant. Auparavant, j’étais président de l’association Fortunes de mer calédoniennes pendant une dizaine d’années.

Un naufrage, c’est un drame humain. Lorsqu’on aime les bateaux c’est un drame aussi à cause de ce qu’est un navire ; beaucoup de marins le considèrent comme quelque chose de vivant.

L’histoire de la Seine est importante parce qu’elle date d’une époque où la France se positionnait dans le Pacifique avec beaucoup de prudence à cause bien sûr des relations avec les autres états.

Les naufrages se produisaient beaucoup à l’époque à cause d’une cartographie de la zone géographique insuffisante mais on ne peut pas en faire le reproche aux marins de l’époque.

Le naufrage était quelque chose de touchant, d’extrêmement violent sans doute pour un commandant de navire. J’ai toujours en tête le début du rapport du capitaine Leconte. Cela commence ainsi : « Monsieur le Ministre, la corvette de guerre la Seine dont le commandement m’a été confié n’existe plus.» Je suis un ancien militaire, je mesure ce que cela représente comme choc, comme douleur.

Après les choses vont moins mal. C’est un naufrage où il n’y a pas de victime. Tout le monde rentrera en France. Le navire est maintenant au fond de l’eau et nous, on fait revivre son histoire et tous ses objets dont certains sont des pièces d’architecture navale et d’autres des objets personnels que le marin, pressé de quitter le navire en train de couler, a dû abandonner.