Nov 2012…
Je suis retraité de la Marine nationale et j’ai actuellement plus de 96 ans.
Il faut revenir au temps de la guerre et des Japonais qui étaient entrés en guerre. Ils surveillaient les côtes d’Océanie, - en particulier les côtes de la Nouvelle-Calédonie -, en y envoyant des sous-marins qui indiquaient où étaient les flottes anglaises et françaises qui pouvaient se trouver dans le coin.
Autour de la Nouvelle-Calédonie à ce moment-là, il y avait deux sous-marins qui rôdaient. L’un de ces sous-marins, c’était l’I17 qui avait été détecté parce qu’il était en surface, pas loin de Nouméa.
Les avions de la Air Force d’ici y sont allés et ont laissé tomber des explosifs, ce qui a fait que le sous-marin ne pouvait plus plonger. Il y avait une entrée d’eau considérable et il a coulé comme ça, tout près du phare Amédée.
Au moment où le sous-marin coulait, le commandant était déjà sur le pont et il y a 3 ou 4 marins qui sont montés à l’extérieur. À ce moment-là, le sous-marin entier s’est englouti et il n’y a eu que cinq ou six sauvés de ce naufrage.
Après la guerre, ces Japonais sont venus avec leur famille ici. Ils ont dressé un petit monument dans le cimetière qui se trouve à la sortie de Nouméa. Les gens qui vont dans ce cimetière peuvent passer devant et voir une plaque qui a été mise sur le naufrage de ce sous-marin l’I17.
Le sous-marin a été coulé par une bombe larguée d’un avion. On a l’emplacement où il est dans le fond. On pourrait, je pense, le localiser. Je ne dis pas qu’on pourrait le récupérer parce qu’il doit être dans 1500 mètres de fond, mais simplement le localiser.