Jeudi 29 septembre 2022 à 18h, entrée libre
Conférence de Michel Lardy, géophysicien
Les deux îles de Matthew et Hunter perdues à plus de 500 km de la Nouvelle-Calédonie sont des sommets de volcans immergés nés à la frontière des plaques australienne et pacifique. Ils sont situés à l’extrême sud de l’arc insulaire des Nouvelles Hébrides qui s’étend au nord du Vanuatu jusqu’à l’île volcanique de Tinakula (archipel des Salomon) et s’intègrent dans la ceinture de feu du Pacifique.
Ce n’est qu’à la fin du XVIIIème siècle que des navigateurs européens ont découvert ces îlots et Matthews’s Rock figure sur une première carte établie en 1791.
Trois expéditions scientifiques, des navires marchands et une douzaine de baleiniers ont approché ces îles au XIXème siècle. Quelques cartes, dessins, journaux de bord et rapports de voyages permettent de reconstituer une histoire éruptive succincte depuis leur découverte.
Sur le plan de la souveraineté, les deux îles sont régulièrement revendiquées par le Vanuatu depuis l’indépendance de l’archipel en 1980.
Michel Lardy, qui a réalisé de nombreuses missions pour l’Institut de Recherche et Développement (IRD) et a séjourné sur ces deux îles, se propose de vous faire découvrir l’histoire d’Hunter et de Matthew depuis…. 234 années !
Jeudi 11 août 2022 à 18h, entrée libre
Le problème de la longitude est l’une des questions scientifiques majeures du siècle des Lumières.
En effet pour calculer la longitude d’un point donné, il faut pouvoir embarquer à bord d’un navire une horloge, réglée sur l’heure du méridien d’origine, pour la comparer à l’heure locale. Mais encore faut-il que cette horloge ne se dérègle pas malgré l’humidité, l’air salin, l’agitation de la mer et les vibrations du navire !
Une compétition internationale vive s’engage pour trouver la réponse, notamment entre l’Angleterre et la France. La solution viendra de Grande-Bretagne. Après la perte d’une de ses flottes sur les îles Scilly, au sud de l’Angleterre, le Parlement britannique, dans son Décret de Longitude de 1714, propose une récompense de 20 000 livres à qui trouverait une méthode capable de déterminer la longitude en mer. Le défi aussi bien intellectuel que matériel est lancé.
En 1760, l’horloger anglais John Harrison, un génie de la mécanique, est celui qui ouvre la voie de la science du chronomètre de précision portable. Il consacre sa vie à ce projet et réussit là où Newton craignait que ce fut impossible. Il invente une horloge qui donne l’heure réelle depuis le port de départ, jusqu’à n’importe quel point éloigné du monde.
Quelques années plus tard, l’explorateur anglais James Cook embarquera une réplique de ses horloges lors de son 2nd voyage de circumnavigation (1772-1775).
Lluis Bernabé vous invite à explorer cette quête passionnante du temps !
Captation de la conférence par la chaine TV Caledonia, en visionnement sur
Conférence de Christiane Terrier, docteure en Histoire
Jeudi 12 mai à 18h, entrée libre dans la limite des places disponibles (durée env.1h)
Alors que de nombreux ports, incluant celui de Nouméa, sont actuellement durement affectés par l’interruption du tourisme de croisière - due à la pandémie mondiale de la Covid - on ignore bien trop souvent les effets dramatiques de la Guerre du Pacifique sur cette activité.
L’offensive japonaise, qui débute en décembre 1941, vient interrompre plusieurs décennies d’accroissement régulier du nombre de croisiéristes.
D’Hawaï à Tahiti, en passant par l’Australie et la Nouvelle-Calédonie, ce type de tourisme commence, au XIXème siècle, par quelques voyageurs fortunés se déplaçant par leurs propres moyens ou utilisant les lignes maritimes existantes.
Puis, à la veille du second conflit mondial, leur succèdent des croisières régulières progressivement destinées au plus grand nombre.
Christiane Terrier souhaite vous embarquer pour une remontée dans le temps et vous faire découvrir cet épisode méconnu de l’histoire du Pacifique et de la Nouvelle-Calédonie.
SOKOWASA, une étude sur la santé des écosystèmes marins
Conférence - Restitution de Cécile Dupouy (IRD)
Jeudi 14 avril 2022 à 18h, entrée libre dans la limite des places disponibles
Evaluer l’état de santé des écosystèmes marins dans des zones d’intérêt écologique au sud des îles Fidji. Telle est la mission de la campagne océanographique SOKOWASA, menée par une équipe de scientifiques de l’IRD et de l’University of the South Pacific à Suva.
Grâce à une technologie de pointe permettant l’observation en continu de la couleur de l’eau par un drone submersible - le SeaExplorer - les scientifiques cherchent à mesurer les effets du changement climatique et de l’anthropisation des milieux sur l’environnement insulaire du Pacifique sud-ouest.
Entre la baie de Laucala et l’île de Kandavu, au sud de l’archipel fidjien, un panache coloré d’eau, très visible par satellite, issu de la riviève Rewa se répand lors de fortes pluies et affecte la richesse halieutique et corallienne de cette zone. Les chercheurs évaluent l’impact de ce déversement en analysant la relation entre le carbone dissous fluorescent et les premiers maillons de la chaîne alimentaire pélagique.
De retour d’expédition, Cécile Dupouy, océanographe, a tenu à vous présenter en exclusivité les premiers résultats de ces recherches.
Captation de la conférence par la chaine TV Caledonia sur
Conférence de Gilbert Castet, président du musée maritime de Nouvelle-Calédonie
Jeudi 12 août 2021 à 18h, entrée libre dans la limite des places disponibles
Situés à plus de 200km au nord de la Grande-Terre, les atolls d’Entrecasteaux forment un ensemble maritime dans lequel se trouvent les îlots Huon, Fabre, Le Leizour, et Surprise, les atolls Pelotas et du Portail et les récifs Guilbert et Mérite.
Riches en biodiversité, connus comme sanctuaires d’oiseaux marins et sites de pontes des tortues vertes, ces récifs coralliens - partie intégrante du Parc naturel de la mer de Corail - sont inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Bien qu’isolés et inhabités, ces îlots n’en ont pas moins connu de nombreux événements maritimes ! C’est en longeant le récif nord de la Nouvelle-Calédonie que le navigateur Bruni d’Entrecasteaux voit surgir cette succession d’îlots qui portera son nom.
Situé sur la route des navires de commerce, cet archipel - reconnu officiellement par la France en 1876 - va connaître une activité humaine importante avec, dès 1883, l’exploitation du guano sur l’îlot Surprise. Jusqu’en 1928, le trafic maritime qui en découle sera à l’origine de plusieurs naufrages.
Gilbert Castet vous propose ainsi de découvrir l’histoire méconnue de ces atolls, en retraçant le parcours de certains navires - ou aéronefs - qui ont malencontreusement heurté les récifs d’Entrecasteaux.